lundi 6 avril 2009

Premier atelier d’Hervé Mestron avec des adultes


PREMIER ATELIER D'HERVE MESTRON AVEC DES ADULTES
Pas de date
(à un certain âge, voire un âge certain, on préfère oublier la fuite du temps !)

Les stagiaires sont là. Lors d’un temps de présentation, toute une kyrielle de prénoms féminins se déploie : Danielle, Denise, Dominique, France, Françoise G, Françoise T, Lydie, Marilyne, Patricia, Viviane.

Maintenant, elles attendent fébriles, pendues aux lèvres d’Hervé, ses consignes.
Comme un magicien, Hervé sort de son sac, les mots d’autrefois liés à la Loire que notre collecte a fait remonter à la surface : «gabare», « musser », etc …

Consigne : Le but du jeu est d’inventer un texte où les mots d’autrefois prennent un autre sens et le vrai sens de ceux-ci se retrouve quelque part dans le texte.

Chacune réfléchit. Les stylos s’agitent. Sur les feuilles blanches des vaguelettes de mots se forment. Pour certaine la pensée est à marée haute.

Exemple de texte (les couleurs permettent de repérer le mot et sa définition) produit par une stagiaire à la pensée en état de marrée basse :

Souvenir Chaillou

Vous connaissez les Titis Parisiens et bien, nous, nous sommes les Titis Charitois.
Short rapiécé, béret noir vissé sur la tête, nous sommes les rois du fleuve. Notre faubourg est une embarcation ! Pas un bateau de transport à fond plat, non, un navire royal et nous en sommes l’équipage. Nous hissons les voiles de notre imagination, nous barrons, nous chavons !
Quand les gamins du haut de la ville, les enfants des bourgeois, descendent au bord de notre Loire, c’est notre cri qui annonce leur arrivée : le LACA.
Au son déchirant de LAAAACCCA !!!!! nous glissons sur nos têtes des nasses en osier, qui servent normalement à prendre les anguilles.
Nous nous ravitaillons au bord de notre fleuve en caillasses, gabares, bosselles et les hostilités peuvent commencer. Lorsque nous nous saisissons d’un ennemi, nous lui glissons dans la culotte un poisson que nous avons attrapé à la main. Seule une pluie torrentielle peut mettre fin à notre combat. »

Patricia
(Merci à cette dame passionnée qui vit encore au faubourg et qui a offert de magnifiques souvenirs colorés et odorants)

A demain pour un autre récit qui vous fera découvrir d’autres productions de cet atelier « Marée de mots »...

Demain elle sera haute !

1 commentaire:

  1. Ben, et moi, pourquoi j'y suis pas?
    A bientôt pour de nouvelles aventures...
    Rita

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